La fauconnerie médiévale utilisaient des oiseaux de proie dressés pour chasser le petit gibier sauvage, comme les écureuils et les lapins, et d’autres oiseaux.
La fauconnerie est devenue un sport réglementé, vénéré et populaire et un symbole de statut social parmi les nobles et le clergé de l’Europe médiévale. Dans certains ordres religieux, les faucons étaient même introduits dans les services religieux.
Les faucons étaient tellement appréciés qu’ils valaient plus que leur poids en or.

Gant de fauconnier
Une paire de gants fauconniers pour porter des oiseaux de proie. Les pièces pour le pouce, l'index et le doigt du milieu ain...

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Une pair de gantelets comme ceux que les fauconniers utilisent lorsqu’ils travaillent avec des oiseaux de proie. Les pièce...

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Histoire de la fauconnerie
On pense que l’art de la fauconnerie a commencé en Mésopotamie, vers 2 000 avant Jésus-Christ. Avec des cas également retrouvés dans le nord de l’Altaï, en Mongolie occidentale (pour les tribus mongoles, le faucon était un oiseau symbolique). Des figures d’un fauconnier à cheval ont également été décrites sur des roches kirghizes en Asie centrale, datant du 7e siècle de notre ère.
La fauconnerie a été introduite en Europe probablement vers 400 après J.-C., lorsque les Huns et les Alans ont envahi l’Europe de l’Est. On pense que Frédéric II de Hohenstaufen (roi de Sicile, d’Allemagne et de l’Empire romain) a acquis une connaissance directe de la fauconnerie arabe lorsqu’il a obtenu une copie du manuel de fauconnerie de l’auteur arabe Moamyn et l’a fait traduire en latin par Théodore d’Antioche. L’ouvrage de Moamyn est largement basé sur le Kitāb al-ṭuyūr (كتاب الطيور), le Livre des oiseaux ou Livre des cycles ( modèles) de vol des oiseaux), un ouvrage plus étendu d’al-Ghiṭrīf ibn Qudāmah al-Ghassānī du début du IXe siècle.
Le roi Frédéric II a écrit ce qui est aujourd’hui largement accepté comme le premier livre complet sur la fauconnerie, le De arte venandi cum avibus (« L’art de la chasse aux oiseaux »). Il lui a fallu plus de trente ans pour achever ce traité, qui est considéré comme l’un des premiers ouvrages scientifiques sur l’anatomie des oiseaux et un livre fondateur de l’ornithologie.
La fauconnerie est rapidement devenue un sport populaire et un symbole de statut social parmi les nobles de l’Europe médiévale, car elle exigeait un engagement en termes de temps, d’argent et d’espace.

La valeur d’un faucon
Les faucons avaient une grande valeur. Au cours d’une croisade à la fin du XIVe siècle, le sultan ottoman Beyazid a capturé le fils de Philippe le Hardi, duc de Bourgogne. Une rançon de 200 000 ducats d’or a été proposée pour récupérer l’homme, mais elle a été refusée. Ce que Beyazid voulait (et a reçu) était quelque chose de plus précieux : douze faucons gerfauts blancs.
Les faucons étaient également utilisés comme offrandes de paix. En 1276, le roi de Norvège a envoyé huit faucons gris et trois faucons gerfauts blancs à Édouard Ier en signe de paix. Un faucon pèlerin dressé était la possession la plus précieuse du fauconnier et l’un des biens commerciaux les plus coûteux des marchands.
Faire du mal aux faucons (ou à leurs œufs ou à leurs jeunes) était considéré comme un crime passible de lourdes peines. Un évêque d’Ely du XIVe siècle, par exemple, a excommunié les voleurs qui avaient dérobé les faucons qu’il avait laissés dans le cloître de son église.
La fauconnerie en Grande-Bretagne
Le premier fauconnier anglais documenté est le roi saxon du Kent, Ethelbert II d’East Anglia, au huitième siècle. Alfred le Grand et Athelstan de Kent, au neuvième siècle, pratiquaient également la fauconnerie.
La fauconnerie était si importante pour la société anglaise que l’on pouvait rarement se promener dans les rues médiévales sans voir quelqu’un avec son faucon perché sur sa main ou son poignet.
Après la conquête normande de 1066, le faucon gerfaut et de nouvelles sous-espèces de faucons pèlerins ont été introduits en Angleterre, et pendant les six siècles suivants, la fauconnerie n’a cessé de gagner en popularité. Alors que les « faucons aux longues ailes » (faucons gerfauts et faucons pèlerins) étaient réservés à la noblesse, le citoyen moyen gardait généralement des éperviers et des autour des palombes. Ces oiseaux n’étaient guère utiles pour procurer de la nourriture à leur propriétaire.
Les Stuarts étaient particulièrement friands de la fauconnerie, Henri VIII étant considéré par certains comme le plus grand défenseur des faucons depuis Frédéric II.